
Oppidum de Pons
L’oppidum de Pons est situé sur le territoire de la commune de Pons, dans le département de la Charente-Maritime. L’oppidum, au confluent de deux petites rivières, la Seugne et la Soute, se trouve à 20 km au sud-est de Saintes.
Quelques siècles avant l’annexion romaine de la province des Santons —qui eut lieu sans résistance en 58 av. J.-C. sous le règne de Jules César—, la petite cité d’origine celte de Pons occupait le site d’un “éperon barré” sur le haut d’un rocher qui domine le lieu de confluence de la Seugne et de la Soute.
Le gros village gaulois était devenu pendant les deux siècles qui précédèrent l’annexion romaine « l’oppidum des Santons de l’indépendance » et, en même temps, un centre marchand, stimulé par un artisanat dynamique et entreprenant, dont les relations commerciales avec la Rome antique étaient relativement importantes.
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Le site est occupé pendant la Protohistoire et ce jusqu’à la période romaine. Le peuple gaulois des Santons s’y installa au milieu du Ve siècle av. J.-C..
D’aucuns pensent que l’oppidum de Pons s’est développé lors de l’introduction du peuple des Santons dans la région des pays charentais à partir du Ve siècle av. J.-C.. Ces derniers auraient conservé et développé la civilisation des oppida et le site de Pons s’y prêtant fort bien, aussi bien pour sa situation géographique que pour ses qualités défensives, ils choisirent de s’y établir et de le fortifier.
L’origine première de la ville remonte de façon certaine à l’époque de l’occupation celte, où le promontoire rocheux de la cité primitive, un oppidum de soixante hectares constituant l’un des plus vastes de la France de l’Ouest offrait les conditions idéales pour un site défensif. Mais « il ne fait par partie des grands oppida du premier âge du fer en raison de l’absence de vestiges de cette époque »[1].
Au second âge du fer, les Celtes, plus communément appelés les Gaulois, sont venus des régions danubiennes et ont migré vers l’Ouest. Parmi ceux-ci se trouvent les Pictons qui se sont établis au Nord de l’actuel département de la Charente-Maritime, et les Santons, au Sud, vers le Ve siècle avant l’ère chrétienne. Ils se sont mêlés aux populations autochtones alors peu nombreuses et y ont imposé de fait leur civilisation plus avancée.
Ils ont défriché de nouveaux territoires pour y fixer des lieux d’habitation, principalement près des lieux de source, ou ont occupé des sites déjà habités sur des collines. Ainsi en est-il de l’oppidum gaulois de Pons qui date de cette époque et fait de cette ville certainement la plus ancienne du département. Pons devint également l’ancienne capitale des Santons : « L’oppidum de Pons est le seul découvert en Saintonge : il est très vraisemblable qu’il fut le centre économique et politique de la Saintonge indépendante »[2].
Les Santons ont donc fortifié le site de Pons « en y apportant de profonds remaniements ou des renforcements des systèmes défensifs déjà existants »[3]. Or ce site correspond à un éperon barré où un mur a été dressé sur le côté ouest de la cité : « Ce qui est certain, c’est qu’il existe à Pons un oppidum de type « éperon barré » »[4]
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